La lumière du jour commence doucement à décliner, se teintant des nuances orangées du soir. L’air est calme, mêlé aux senteurs d’une nature généreuse. Le terrain d’Albert est désert. Quelques heures plus tôt, un Belouga a repris l’air pour Toulouse ou l’Allemagne. Les conditions sont idéales pour un vol de crépuscule… J’enfile une combinaison kaki, je n’ai pas compris tout de suite pourquoi, un rituel sans doute. En s’approchant de l’appareil, on identifie assez vite l’aspect massif et « warbird » du T6, le matricule (4) 132 413 construit en 1941. La casserole d’hélice culmine à plus de deux mètres de haut, comme le capot moteur ou encore l’inscription « Dream Hunter », le sobriquet de la machine. L’hélice Hamilton de trois mètres de diamètre qu’il faut tourner une quinzaine de fois avant le contact, vous rappelle aussi la volumétrie de ce nonagénaire. Les 13 mètres d’envergure achèvent de vous mettre à l’aise…
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