Chemise blanche, cravate noire et petit gilet siglé Air France, la tenue est impeccable. Nicolas est sur son nuage. Au propre et au figuré. Il a un petit sourire aux lèvres et une sorte de joie de vivre intérieure. Il y a encore un an, après de brillantes études d’ingénieur en génie mécanique, il était au sein d’Airbus Helicopters à traiter des tableaux Excel… On ne peut pas dire qu’il était exalté. Aujourd’hui, sa vie a changé : il fait partie d’une des premières promotions de cadets d’Air France, en courte finale pour le CPL. Il avait bien pensé, il y a quelques années, à être pilote un jour, mais, porteur de lunettes, il avait de lui-même renoncé à cet avenir. Volant en privé, c’est en rencontrant des pilotes professionnels avec lunettes qu’il change d’avis. Il continue de travailler, de voler et, surtout, de préparer un dossier pour intégrer la fameuse école L3. Nicolas est un peu l’homme qui ne croit pas toujours en ses chances au départ. Quand la sélection cadets ouvre en 2017, il se dit qu’il a peu de chances d’être dans les 100 candidats choisis parmi les 5 000 postulants, mais il tente le coup. Et il décide de se préparer à la première épreuve (les PSY0) à la maison, en potassant les anciennes annales d’un vieux concours cadet…
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