Au début, il y a eu le pilotage à l’intuition, puis le pilotage aux sensations, mais je n’étais pas encore né. Lorsque j’ai eu l’âge de m’intéresser aux avions légers, on en était au stade du pilotage basé sur les repères visuels. J’ai fait avec, mais, aussitôt breveté, j’ai compris que j’allais devoir apprendre à radionaviguer si je voulais conserver ma licence car voler au cap et à la montre requérait un talent que je n’avais pas vraiment. Et puis, le GPS a été inventé, l’électronique a ensuite envahi les cockpits et tout est devenu « magique », comme on dit. Avant de commencer mon histoire, voici une devinette : qu’est-il arrivé au TBM dont l’enregistreur GPS a relevé une trajectoire erratique de plus d’une heure, avec des gains d’altitude cumulés de 41 000 ft, des varios allant jusqu’à 7 000 ft/min et des vitesses atteignant les 350 kt ?
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