15 ans après le lancement du projet en 2004, l’Akoya pourrait trouver enfin une issue industrielle à un long travail de recherche et développement s’appuyant sur l’exploitation de trois prototypes. Le projet, on se souvient, a été formé par trois ingénieurs Luc Bernole, Benoit Senellart et Érick Herzberger. Soudainement, ils offraient au monde de l’ULM et de l’aviation légère une vision moderne de l’hydravion polyvalent (mer/montagne) avec une ligne épurée, des perfos intéressantes et l’outrecuidance de viser une clientèle haut de gamme avec des tarifs à plus de 300 000 euros. L’appareil en version bleu clair devrait être présenté courant novembre sur l’aéroport de Lyon, un saut de puce pour un aéronef conçu au Bourget en Savoie. La ligne est très réussie, fine, dynamique ; ce qui lui donne certainement ses performances, environ 250 km/h et une consommation dérisoire, sur le papier, de 5,6 litres avec un simple Rotax 912 ULS 100 ch… L’appareil concentre, en effet, plusieurs solutions innovantes, les seafoils, une capacité pour le pilote d’opter pour la mer ou la neige sans changement de configuration lourde, etc. Il dispose également des ailes repliables et d’un parachute de série. Ses qualités de vol sont bonnes et les dirigeants sont à la recherche d’une implantation pour le site de fabrication. Donc sur le papier, il a toutes les vertus. Le choix d’une telle technologie a quand même rendu les choses un peu compliquées : de nombreux constructeurs d’ULM fins et rapides ont joué une carte différente et sont présents (et bien implantés) sur le marché depuis une quinzaine d’années. Enfin, il ne peut pas non être plus classé en ULM avec une masse maxi au décollage à 650 kg. Bref, un business model pas simple pour un appareil néanmoins futuriste.
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