En moins de dix ans, les choses ont bien changé quant à la manière dont on constitue son dossier météo. Au début des années deux mille, nous étions encore dépendants des météorologues et de leurs prévisions. Certes, nous pouvions déjà accéder aux bulletins météo d’aérodromes (observations et prévisions), mais pour une analyse plus détaillée, il fallait s’en remettre aux spécialistes. Depuis, la métamorphose est complète. Météo France a d’ailleurs fermé nombre de stations météo aéronautiques locales, créant, de fait, des « déserts météo » dans certains coins de France. Cependant, il ne serait pas juste de les accuser de vouloir faire des économies sur le service rendu aux pilotes. Cette noble maison a en effet vu la demande s’effondrer avec l’arrivée d’Internet et des applications spécialisées. On a donc fermé les stations « habitées » pour les remplacer par des automatisées qui transmettent les données vers les ordinateurs. L’absence de données à certains endroits s’explique par des plans de déploiement difficiles ou des infrastructures compliquées à financer. Même avec ces déficiences, les prévisions météorologiques sont plus fiables qu’il y a quelques années et des centaines d’applications exploitent les flux de données exportées par chaque pays pour délivrer des prévisions qui, à trois/quatre jours, sont assez fiables.
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