Les avions militaires portent généralement des noms qui font référence à des oiseaux, des mammifères ou encore des fauves. Ils ont aussi, parfois, des sobriquets peu flatteurs. En aviation générale, c’est aussi le cas mais, côté sobriquets, il n’y a heureusement pas de Widowmaker – de faiseur de veuve, surnom du F-104 Starfighter, par exemple –, mais plutôt des comparaisons avec l’automobile : le propriétaire d’un Bonanza évoque une Rolls-Royce des airs, celui de Cirrus une BMW ou d’un Mooney une Aston Martin volante. Pierre Pelletier, le fondateur de ATA by Pelletier, a été désigné par le constructeur Diamond Aircraft, spécialiste des avions en composite, comme le meilleur vendeur de la marque. Ce qui témoigne de son sérieux. Il m’avait intrigué lors de notre précédente rencontre, quand il m’avait demandé si j’aimerais voler sur sa Skoda volante ? Il s’agissait de son Aeroprakt A32L. Peut-être êtes-vous intrigué aussi si vous êtes amateur de belles choses et avez à l’esprit l’image vieillotte que trimbalait le constructeur tchèque, celle des véhicules des pays de l’Est à l’heure de la guerre froide, avant que Skoda ne soit racheté par Volkswagen. En fait, maintenant que j’ai essayé l’A32L, l’image me semble bien choisie, à condition de connaître le sujet, ce qui est mon cas : j’avoue l’avoir découvert fortuitement, le jour où Europcar m’a loué un break Octavia, un véhicule que j’avais considéré avec défiance jusqu’à ce que je découvre ainsi qu’il était performant, confortable, toutes options, bref, aussi agréable que ses concurrents, le prix en moins, ce qui est un avantage formidable, que découvrent ceux qui se fichent pas mal des marques.
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