Un nouveau préavis de grève a été déposé pour le 30 mars, les 3 et 7 avril, par l’intersyndicale pour obtenir les fruits de la croissance après les bons résultats d’Air France. 10 syndicats réclament 6% d’augmentation mais derrière ce semblant de front soudé, il y a des situations assez différentes. En terme de communication, les pilotes sont vraiment les plus malins : ils ont réussi à se greffer à un mouvement alors qu’ils sont les mieux payés de l’entreprise mais ils savent parfaitement se mettre en valeur. Toutefois, 6% d’augmentation pour un pilote dont le salaire moyen doit se situer autour de 13000 euros n’a pas exactement la même valeur pour un PNC ou un mécano. Le propos le plus emblématique de la position des pilotes vient sans doute du SPAF, le syndicat des pilote d’Air France, rappelant que les PNT d’Air France sont les moins bien payés des grandes compagnies mondiales… Tous ces pilotes doivent pas être logés à la même enseigne : une prime d’intéressement conséquente (plusieurs milliers d’euros) a été déjà été versée en janvier, il y en aura une en mai. Idem pour le PNC mais leur prime ne représente que 10% de celle des pilotes… Enfin, cet appel à la grève masque également celle des mécanos qui, depuis plusieurs mois, réclament également de meilleures rémunérations et pour lesquels la direction ne prête pas tout son écoute. Les avions font l’objet de « toltech » ( tolérances techniques ) de plus en plus fréquentes, obligeant à des affrètements qui ne sont pas au goût des PNC, débarquant dans des appareils qu’ils ne connaissent pas ou peu. La grève semble avoir été suivie par 35% des personnels et 75% du programme des vols a été assuré.