La terre promise. Après avoir signé un retour remarqué aux USA en équipant la compagnie Silvers Airways, le constructeur ATR regarde plus que jamais en direction de l’Asie pour ses perspectives de croissance et de développement. C’est déjà une région du monde qui concentre près d’un tiers de la flotte totale d’ATR volant sur la planète : 420 appareils volent en Asie sur un effectif total de 1200 machines. Mais les deux prochaines décennies seront encore plus riches en termes de commandes. ATR table sur une demande de 750 appareils durant cette période, une révélation (qui n’est pas vraiment une surprise) faite à l’occasion du salon de Singapour. En effet, c’est dans cette région du monde que se concentre la plus forte croissance du trafic aérien avec des taux à deux chiffres. Par ailleurs, pour le maillage des territoires, le turbopropulseur est l’outil idoine compte tenu des distances franchissables des appareils et de leurs coûts d’exploitation. « L’Asie-Pacifique est une région qui se caractérise par des économies fortes, mais il y existe un réel besoin d’améliorer la connectivité aérienne, afin de stimuler la croissance économique », explique le Président Exécutif d’ATR, Christian Scherer. Toutefois, ces perspectives ne concernent pas – encore – la Chine qui développe ses propres appareils turboprop. « En 2017, nos appareils ont permis d’ouvrir 70 nouvelles liaisons en Asie‑Pacifique, permettant de développer la connectivité régionale vers de nouvelles destinations » a rappelé Christian Scherer. Parmi les dix pays au monde ayant la plus grande flotte d’ATR, quatre sont en Asie-Pacifique. Avec 99 ATR, l’Indonésie est le pays qui exploite le plus grand nombre d’appareils ATR au monde. Les autres pays d’Asie-Pacifique faisant partie du top 10 mondial sont : la Malaisie avec 47 appareils (5ème rang mondial), l’Inde avec 46 appareils (6ème rang mondial) et la Birmanie avec 34 appareils (10ème rang mondial). En outre, environ la moitié des avions qui figurent dans le carnet de commandes d’ATR provient d’exploitants en Asie-Pacifique. L’ATR peut également atterrir et décoller dans des aéroports aux pistes courtes, que d’autres avions ne peuvent pas desservir. Il demeure encore officiellement une inconnue : savoir si ATR se lancera sur l’avion à 90 sièges, voire plus. Un projet qui n’avait pas reçu le feu vert d’Airbus en son temps. Rappelons qu’ATR a enregistré 113 commandes en 2017, soit trois fois plus qu’en 2016 !
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