Ajaccio, tôt le matin. Je passe le PIF des navigants et ma ceinture fait sonner le système. Hier à Orly, elle s’est montrée plutôt discrète. Je n’ai pas encore pris l’habitude de l’enlever, j’étais même surpris quand un type s’est spontanément délesté de sa ceinture, des chaussures sans qu’on lui demande. Il est un peu plus de six heures, sur le tarmac de l’aéroport Napoléon Bonaparte, la fierté transgénérationnelle des Corses. Une petite nuée de mécanos s’affaire autour du DP (Golfu Di Portu), un Airbus A320 d’Air Corsica, encore fringant. Ils le passent au grill avant le premier vol de la journée, un « Aja-Orly », prévu pour une heure plus tard. La température est étonnamment douce, loin des frimas de l’hiver. Le vent léger nous apporte des senteurs végétales, on pourrait regarder partir les avions sur la piste tant le temps est clément. Un retournement climatique étonnant. Hier, le plafond est resté assez bas toute la journée ; le matin plusieurs vols avaient été annulés. Nice a été fermé dans la journée, bloquant un certain nombre de résidents insulaires sur la capitale des Alpes Maritimes. Le vol vers « Aja » au départ d’Orly a été également sérieusement secoué, l’accès s’est fait par la mer, le vent arrière était limite pour se poser.
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