Grâce au tout numérique, le pilote qui utilise un avion moderne et donc « idiot proof » n’a plus aucune raison d’avoir des angoisses métaphysiques. Sa turbine, son réacteur ou son moteur à pistons s’autodémerde, son avionique renseigne idéalement le pilote automatique qui fait le job bien mieux que nous, spectateurs de la place gauche, et ceci jusqu’à notre destination qui apparaît 100 % des fois devant le pare-brise à l’heure estimée prévue. Bon, je schématise mais, ce que je veux dire, c’est qu’on n’a pas inventé le concept de l’avion magique en vain. Et même si l’avion qu’on utilise n’est pas magique car il date des années soixante-dix, ou bien il a été modernisé, ou bien nous utilisons des aides au pilotage et à la navigation portatives et personnelles qui font que, gestion moteur mise à part, nous volons avec une tranquillité d’esprit que n’ont jamais connue nos aînés. Sauf à être nostalgique de la gomme et de la règle Cras, bien sûr, adorer calculer des dérives, voler au cap et à la montre, ne riez pas, il existe probablement encore de discrets irréductibles de la bel ouvrage près de vous.
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