Marc Houalla, le directeur de l’ENAC, va prendre la direction de l’Aéroport d’Orly. À l’occasion d’un point presse, il a rappelé que les besoins dans le domaine de l’aérien au plan international sont immenses, tant pour les pilotes, que pour les contrôleurs aériens ou la formation des cadres. Concernant la formation des pilotes, il a confirmé que l’ENAC était prête à répondre à l’appel d’offres que lancera Air France pour la formation de ses cadets. Les besoins de la compagnie nationale sont importants, environ 150 pilotes par an, ce qui correspond approximativement aux capacités maximales de l’école. De ce fait, l’ENAC externalisera les formations de pilotes de ses compagnies aériennes clientes au plus près de leur implantation géographique, les pilotes marocains au Maroc, les pilotes chinois en Malaisie, etc. La priorité de l’ENAC reste donc de satisfaire les besoins des compagnies françaises. Le volume de la formation pilote financée par l’Etat (EPL : élève pilote de ligne) reste le même : environ 25 places par an. Pour les 125 restants, Air France devra donc payer comme toutes les autres compagnies. L’Etat n’a évidemment pas vocation à financer la formation de pilotes qui seront aussitôt absorbés par Air France, même si dans les faits, c’était une pratique courante par le passé. À ce titre, se concentrant sur les besoins français, l’école n’accueillera plus de compagnies clientes supplémentaires. La direction de l’ENAC et la DGAC devraient, au travers d’un accord avec la Fédération Nationale de l’Aviation Marchande (FNAM), solliciter d’autres écoles françaises pour la formation de ses pilotes. Une des principales exigences du client Air France sera une formation en langue anglaise. Assez peu d’organismes de formation français sont à ce standard. Il faudra donc attendre l’appel d’offres qui devrait être lancé avant la fin de l’année pour savoir qui sera associé à ce contrat. JMB
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