Enfin, après des mois, voire des années de patience, d’efforts, d’abnégation et parfois d’interrogations, le Dynamic WT9 (deux places) d’Aerospool est désormais certifié avion. Finesse Max, le représentant de la marque, va pouvoir repartir à l’assaut des clubs pour proposer une alternative aux bons vieux Robin et autre Cessna 172. Il va devenir un concurrent sérieux pour les Aquila (certifié VLA), les Breezer ou les Viper (ces deux derniers ayant obtenu leur certification européenne avant le Dynamic). C’est la fin d’un très long chantier ouvert par Aerospool à la demande de l’EASA (Agence européenne de la sécurité aérienne) et de Dominique Roland, le « môssieu » Aviation générale au sein de l’institution européenne. Ce dernier avait des exigences particulières (conforme aux normes européennes) pour faire de l’ULM Dynamic un avion capable d’être mis entre toutes les mains et particulièrement celles des débutants en club. Première remarque intéressante : l’avion est strictement identique à l’ULM sur le plan de la structure et du nombre de couches de fibres qui composent la cellule. Les principales modifications ont porté sur le comportement lors du décrochage. Globalement, le Dynamic se devait d’avertir son pilote avant le décrochage par un très classique buffeting et garder ses ailes horizontales (à deux degrés près…). Il fallait également durcir les efforts par G, à savoir rendre l’usage de manche plus dur en fonction des G encaissés, tout cela a imposé de retravailler la chaîne de commande (en ajoutant notamment un peu de poids pour durcir les G). Selon Pierre Laulhere, le pilote d’essai de Finesse Max, l’appareil est plus agréable à piloter et plus homogène. Par ailleurs, avec cette nouvelle version, le pilote ne peut plus ignorer le décrochage : il reçoit un premier avertissement en regardant ses instruments Dynon qui lui annoncent la proximité du décrochage en changeant de couleur les paramètres, une alarme retentit également ; elle provient d’un avertisseur de décrochage mécanique (indicateur d’incidence) installé sur le bord d’attaque. Enfin, un stick shaker le rappelle à l’ordre : le manche bouge en approchant de la phase de perte de portance. En clair, pour passer à côté de l’événement, il faudrait être sourd, aveugle et dépourvu de toute sensibilité dans les mains… Cette philosophie « bretelles et ceinture » a pour vocation d’exonérer les constructeurs des essais de vrilles coûteux et compliqués, selon la règle des ELOS « Equivalent level of safety ». Cela devrait permettra une économie substantielle lors du process de certification. Le Dynamic est livré avec deux EFIS Dynon, un parachute et une capacité carburant de 126 litres… La vitesse de croisière est à 120 kt. Le prix est d’environ 150 000 ht.
3,5K