Je me souviens d’avoir visité l’usine de Cirrus Aircraft en 2006. Mes guides étaient le cofondateur de la société, Alan Klapmeier, et la directrice de la communication, Kate Dougherty. Même si la visite du site de production des SR20 et SR22 était intéressante en elle-même, je voulais vérifier la rumeur qui faisait vibrer toute l’aviation générale. Cirrus Aircraft avait-il commencé le développement d’un jet ? Je ne me souviens pas si j’ai dû promettre le silence absolu ou signer un accord de confidentialité, mais toujours est-il qu’Alan et Kate ont fini par me faire pénétrer dans une petite pièce où trônait une maquette de cabine à l’air plutôt rustique. Tellement rustique que l’on ne voyait que des parois, des rails de sièges et quelques sièges. Toutefois, cette cabine semblait imposante et, avec sept sièges, des hublots et un pare-brise énormes et deux portes massives, on était bien loin des standards habituels de l’aviation générale et des jets d’affaires en particulier. Peu de temps après cette visite, l’annonce officielle a été faite, accompagnée de la promesse de livrer le jet le plus lent, volant à l’altitude la plus basse et surtout le moins cher du marché ! Plus précisément, Cirrus promettait une vitesse de croisière de 300 kt au FL250 et un coût avoisinant 1,4 million de dollars américains.
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