Le moins que l’on puisse dire, c’est que la grève des contrôleurs aériens des centres en route du sud est n’est pas perçue comme une expression légitime du droit syndical… Ainsi la Chambre Syndicale du Transport Aérien (CSTA), membre de la FNAM qui représente 70% des compagnies françaises « s’insurge contre ce énième mouvement de grève qui pénalise les vols courts et moyen-courriers français dans le sud et l’ouest de la France ». Selon la Chambre, ce nouveau mouvement devrait entraîner une annulation allant jusqu’à 33% des vols. En cinq ans entre 2010 et 2015, les contrôleurs ont fait 95 jours de grève. Selon l’association Airlines for Europe (A4E), cette dernière a essuyé 210 jours de grève représentant près de 12 milliards d’euros. easyJet qui fait partie de A4E n’a pas manqué de monter au créneau pour regretter les perturbations engendrées par ce mouvement ; elle a annulé 43 vols. Comme la CSTA, elle appelle le gouvernement à réformer le système du contrôle aérien français pour minimiser l’impact des différents mouvements de grève. La CSTA estime que ces grèves à répétition sont une entrave à la liberté des déplacements de personne. À noter que c’est le syndicat UNSA, assez minoritaire chez les contrôleurs ( 20% des effectifs ) qui est à l’origine du mouvement. Vueling et Ryanair ont également annulé des vols.