Le lobbying des constructeurs des pays de l’Est pourrait bien porter ses fruits puisque l’Europe s’interroge sur l’opportunité d’accroître la masse maxi des ULM en la montant à 600 kg, avec toutefois la possibilité pour chaque pays de choisir entre 472,5 et 600 kg. En France, on sait que cette disposition n’a pas la faveur de l’administration. Un des arguments est la croissance de l’accidentologie et de la gravité des dégâts en cas d’accident ; cet effet étant dû à l’énergie cinétique plus élevée avec des appareils plus lourds et plus rapides. Du côté de la FFPLUM, on reste très prudent. Avant toute chose, on ne veut pas d’une modification du cadre très libéral de l’ULM en France et des conditions dans lesquelles les Ulmistes pratiquent leur loisir aérien. À la rigueur, la fédération serait favorable à une masse maxi à 600 kg sans changer les règles de l’ULM en France. Ce changement de MTOW n’est pas dénué d’intérêt. Le premier est naturellement de légaliser la plupart des ULM qui volent en France et qui sont hors des clous, une illégalité qu’il a été difficile de contenir par l’administration. Force est de constater que notre réglementation est un peu en décalage avec l’évolution technique des ULM. Une croissance autorisée du poids permet de ne plus limiter l’autonomie d’un pilote, notamment en cas de mauvaise météo. Cela permettrait également de concevoir des appareils peut-être un peu moins chers et d’aller vers de nouvelles solutions techniques comme la sécurité passive des cellules. Un gain de sécurité avait été obtenu avec l’installation d’un parachute, une solution adoptée par pas mal de constructeurs. L’article est à lire dans notre numéro de mars.
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