Après avoir obtenu un STC (Supplementary Type Certificate) permettant le montage d’un Rotax 912 iS sur une cellule de DR 400, Nogaro Aviation poursuit son projet avec cette fois l’installation d’un Rotax 915 de 135 hp sur une cellule identique. Le moteur, ainsi avionné, a tourné pour la première fois le mardi 3 janvier. Le premier vol est attendu dans quelques semaines après que Rotax ait donné son accord. Ce GMP est équipé d’une injection électronique et d’un turbo avec intercooler associés à une hélice pas fixe tripale Flash-R DUC et un écran de gestion paramètres moteur EMU Stock Flight System. Cette greffe d’un Rotax sur un DR 400, déjà imaginée il y a plusieurs années par Pierre Labrosse dirigeant d’Aerodif, présente deux principaux avantages : la consommation avoisinera les 18 litres, soit dix de moins que pour un DR 400 classique et l’avion sera également nettement moins bruyant. De surcroît, la maintenance des Rotax est simplifiée par rapport celle des Lycoming. La certification du Rotax 915 devrait être obtenue fin 2017. Cette solution technique présente le grand intérêt de pouvoir recycler des vieilles cellules et donc de permettre aux clubs peu fortunés de s’offrir un appareil performant. En effet, ceux qui ont essayé une version trois places 100 ch ont découvert un avion plus vif que la version 120ch Lycoming, le Rotax 915 sera, lui, affecté à des cellules 4 places. Ce STC est enfin d’autant plus intéressant qu’il favorisera l’utilisation du Rotax en club, sachant que les mécanos sont plutôt réfractaires à ce moteur. Et, là, cela ouvre des perspectives pour tous les autres appareils de type CS LSA ou CS VLA équipés du moteur autrichien. L’objectif est naturellement de faire baisser les coûts à tout prix…
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