C’est
Les divorces, quand ça se passe mal, cela a des effets secondaires. Le mien se passait mal, je faisais des allers-retours Les Ulis – Aix aux commandes de mon avion, je gagnais du temps et de la flexibilité. Ce vendredi d’octobre là, je m’étais laissé prendre par le temps, j’avais prévenu, je serai à Aix vers 20 h 00. Je décolle de Toussus le cœur presque léger, la météo est bonne, je vais rattraper un front, en montant ça passera. Toussus, PTV, Avord, St Yan, je dois être au 55, je passe Saint Étienne, en montée vers le 95, voire le 115. I like it when a plan comes together. Il faudra le 115, finalement, Juliette Uniforme peine à grimper si haut, je passe, et j’entame ma descente.
Va savoir pourquoi, j’ai laissé mon téléphone allumé. Travers Valence, il vibre, curieux, je regarde. Un SMS, « Bsr, j’ai mis les enfants dans le train ». Ils ont 13 et 5 ans. Je n’ai plus qu’une idée en tête : comment être au bout du quai pour les récupérer à Paris ? Rapide calcul, j’ai le temps si je ne monte pas. Côté météo, à l’exception de ce qui est juste derrière moi sur le Vivarais, c’est dégagé. j’ai le temps et le carburant pour le faire… Je fais donc demi-tour.
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