Ce n’est trop mal, m’avait dit à regret mon instructeur en descendant du Cherokee 180 après une heure de PSV. De toutes les façons, connaissant assez bien l’individu, je savais que je n’en obtiendrais guère plus. Le test d’obtention de mon PPL avait été fixé pour la fin de semaine mais le matin du test, le temps était particulièrement britannique et l’aéroport de Southend-on-Sea réservé au trafic IFR : trois kilomètres de visi pour un plafond de 1 000 ft. Test annulé.
Au cours de l’après-midi, la visibilité s’améliora et passa à 6 km. À la tour, le service météo prévoyait une nette amélioration en fin de soirée. Le Piper de l’aéro-club étant disponible, je décidai de faire un vol solo. Une dizaine de minutes après avoir quitté le contrôle de Southend, je me retrouvai dans une tempête de ciel clair. Au loin, vers l’ouest, des bancs de nuages défilaient sur les faubourgs de Londres et s’étiraient vers le nord à perte de vue. Je travaillai les quelques exercices qui m’auraient été demandés le matin si le temps l’avait permis, puis m’aperçus qu’il était temps de retourner au port avant que la nuit ne tombe.
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