Qui n’a jamais eu cette attitude « réac » des temps modernes de dire au sujet d’un accident aérien ou d’une situation conflictuelle au sein d’un groupe de navigants ou tout simplement familial : « Ils sont bêtes d’avoir agi comme ça ! S’ils avaient réfléchi de telle sorte… » Pourtant, il est cité de manière littéraire que « l’erreur est humaine » ; de façon plus relative, on devrait se rendre à l’évidence plus souvent que, malgré les apports du progrès ou de la modernité, l’être humain sera toujours sujet à des défaillances induisant des erreurs. En aéronautique, cet aspect est abordé à l’aide de cours magistraux lors du module consacré aux facteurs humains (FH). Il explore de manière succincte les sciences déterminant les capacités ou limites physiologiques et psychologiques de l’homme en vol. Une autre matière, abordée normalement pour les pilotes de ligne, est la MCC (Multiple Crew Cooperation), visant à déterminer une méthode de travail en équipage dans un cockpit sur un type d’aéronef précis.
Malgré un large éventail de sujets, les FH et la MCC n’expliquent pas – et ne préviennent pas – tout ce qui peut amener l’homme à faire des erreurs. Une troisième notion a donc fait son apparition avec une importance grandissante dans le contexte social actuel : le CRM (Crew Resource Management) ou gestion des ressources de l’équipage.
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