L’année qui a vu la mise sur le marché de nombre de GPS destinés aux pilotes est 1997. La majorité d’entre eux étaient portables, évitant ainsi les problèmes de certification inévitables dans le cas des GPS fixes. Comme au moment de la démocratisation des VOR, on a tout de suite entendu des voix puissantes s’élever pour condamner cette technologie naissante à bord des avions de tourisme. Les raisons invoquées, le plus souvent, étaient : « Les compagnies aériennes n’emploient pas de GPS, c’est la preuve que cette technologie n’est pas utilisable dans nos avions. Les pilotes qui leur feront confiance ne sauront plus naviguer, c’est donc dangereux et à proscrire. Les Américains vont brouiller le signal des satellites quand ils veulent, on ne peut pas leur faire confiance. On ne peut pas utiliser des appareils qui fonctionnent sur batterie, ce n’est pas « safe ». Ces trucs-là tombent en panne sans arrêt. On m’a rapporté plein de cas où le GPS ne savait plus où il se trouvait. » Nous pourrions continuer ainsi pendant des heures sans arriver au bout de la liste des récriminations. Avec le recul, on constate simplement que ce sont ceux qui connaissaient le moins ces appareils et avaient le moins d’expérience dans leur utilisation qui le récriminaient le plus.
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