Les chiffres officiels de la Direction du transport aérien de l’Aviation Civile confirment ce que tous les professionnels savent : une fois encore, la part du pavillon français dans le trafic aérien recule : de 0,5 % en pax sur le marché intérieur et 0,1 % à l’international, mais également en PKT avec une perte de 0,2 % entre décembre 2014 et décembre 2015.
Depuis des années, ces mêmes professionnels sont confrontés à ce paradoxe : d’un côté, on ne cesse de dire que le transport aérien est un puissant levier économique de développement, de désenclavement ; c’est aussi un symbole fort de la puissance économique d’une nation, de son savoir-faire, etc. Et pourtant, les pouvoirs politiques successifs semblent parfaitement insensibles à ses problématiques spécifiques, tout au moins dans l’action publique. En fait, il s’agit bien d’un double paradoxe, car tout le secteur de l’aérien n’est pas logé à la même enseigne : certains acteurs connaissent une conjoncture florissante, comme les constructeurs et les aéroports, le premier d’entre eux étant ADP, alors que les compagnies aériennes et les sociétés aéroportuaires sont dans une situation difficile.
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