EGT, CHT, richesse, pression et température d’huile, TIT sont des termes que nous connaissons tous et pourtant la plupart du temps nous ne savons pas quelles sont les relations qui les lient intimement. Dommage, car ignorer ces préceptes conduit à remplir l’emploi du temps des mécaniciens et à faire couler les larmes sur les joues des trésoriers d’aéroclubs… Voici quelques réflexions glanées lors de nos discussions avec les équipes techniques des concepteurs de nos moteurs ou les meilleurs spécialistes de l’entretien moteur outre Atlantique et l’étude de leurs documents de formation.
Notre instructeur initial nous a tout appris de la conduite d’un avion pendant les longues heures passées à ses côtés. Tout ? Pas tout à fait… Le plus souvent il a glissé pudiquement sur la manière de conduire notre moteur correctement. Bien sûr, il nous a indiqué qu’il fallait toujours agir sur la commande de puissance avec douceur et progressivité, que la manette de richesse devait être manipulée à bon escient et il nous a inculqué l’ordre dans lequel il fallait ajuster le régime hélice et la puissance si l’on avait la chance d’être sur un appareil équipé d’une hélice à pas variable. Mais au-delà de cela, que savons-nous réellement de la conduite de nos moteurs et de la meilleure manière d’agir sur les commandes ?
Nos moteurs à pistons ne sont pas basés sur les dernières avancées technologiques. On l’a dit et redit ! Nos moteurs boxer (cylindres opposés à plat) sont l’héritage d’une technologie dépassée depuis longtemps. Par contre ce qui ne se démode jamais, c’est le poids des traditions en aviation générale. Une fois une croyance établie et confirmée par ceux qui sont censés détenir le savoir, il est bien difficile de faire changer d’avis ceux qui ont été exposés à ces traditions.
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