Par Jacques Callies, Photographies Diamond Aircraft Industries GmbH et Jean-Michel Bossuet.
Installé à Wiener Neustadt, en Autriche, le constructeur Diamond Aircraft possède un « je-ne-sais-quoi » par rapport à ses concurrents qui ensorcelle. Ne cherchons pas du côté des qualités intrinsèques des avions qu’il construit car tous les appareils légers ou lourds que nous vous présentons sont dignes d’intérêt, d’être pilotés et achetés si jamais ils correspondent à vos cahier des charges et moyens.
Cette différence, il faut la chercher du côté du management, du quinquagénaire allemand à la tête de l’entreprise, Christian Dries, un pilote charismatique, visionnaire, ayant les moyens de toutes ses ambitions, de faire sortir de terre où il veut quand il veut l’usine capable d’industrialiser les avions dont le marché mondial aura besoin. Depuis sa prise de contrôle d’Hoffman en 1991, constructeur autrichien de motoplaneurs en composite, Diamond Aircraft est devenu incontournable : ses ateliers produisent avec succès une gamme complète d’avions civils, du petit biplace école DA20 au gros bimoteur DA62 7 places d’aujourd’hui si l’on fait abstraction du monoréacteur D-JET qui avait été annoncé au début des années 2000 avec un prix d’appel sensationnel de 700 000 dollars. Ce programme ambitieux est hélas gelé depuis plus de deux ans et nul ne peut prédire quand il sera réactivé et même s’il le sera.
Mais est-ce important ? À la différence d’autres entrepreneurs, Christian Dries n’a pas vraiment besoin des banques, ce qui lui donne toute latitude pour arrêter les hémorragies quand elles sont avérées, sans que l’entreprise n’en souffre vraiment. Nous vous l’avons décrit comme hyperactif, les nombreux dossiers menés de front le confirment : une nouvelle usine chinoise, deux projets d’avion monoturbine civil et militaire, la conception de nouveaux moteurs Diesel, électriques ou hybrides…
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