Par Olivier Jouis, Photographies Boma Myr, JP Aaron et A&P.
Depuis l’annonce de l’accord sur la levée des sanctions frappant l’Iran, à chaque fois que je parle de ce pays, j’obtiens toujours la même réponse : « L’Iran ? C’est mon prochain voyage ». Fascination pour ce pays à la riche histoire millénaire, goût pour l’aventure, braver l’interdit et les idées reçues, les raisons sont multiples pour expliquer ce nouvel attrait envers le pays des mollahs et du caviar.
Hier désigné par les Américains comme l’un des maillons de « l’axe du mal », l’Iran semble être redevenu un partenaire diplomatique fréquentable pour les Occidentaux, à la faveur du récent accord sur son programme nucléaire, mais aussi à cause du contexte géostratégique régional compliqué (Syrie, Irak, Afghanistan) qui exigeait de trouver rapidement un allié stable sur lequel s’appuyer.
Lognes, début septembre, je déjeune avec Jacques Callies qui a lui aussi une histoire personnelle avec le pays de la pistache : par deux fois, il a tenté d’y aller sans succès. La dernière fois c’était pour le compte de la Socata qui lui avait proposé de convoyer un TB20 neuf à Téhéran. Au dernier moment, les autorités américaines s’étaient opposées à ce vol de convoyage, arguant du contenu « stratégique » des quelques pièces d’origine U.S. contenues dans le moteur. Jacques étant « resté sur sa faim » du fait de ces rendez-vous manqués, il compte étudier la faisabilité d’une virée aéronautique en Iran, dans la grande tradition des « Cap » organisés ces dernières années par l’équipe d’Aviation et Pilote avec l’appui logistique de Larivière Voyages vers Oshkosh (USA), Moscou (Russie), Québec (Canada), Longyearbyen (Spitzberg) et Ilulissat (Groenland).
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