A moins de deux heures trente, c’est le train ou rien. La décision d’interdire les vols entre Bordeaux et Orly, car il existe une alternative ferroviaire sur ce trajet, a surpris tout le monde. On savait que les écolos réclamaient cela depuis longtemps, comme les députés de la France insoumise. Certains d’entre eux réclamaient même une durée de quatre heures ! Personne ne peut ignorer que la décision gouvernementale aura certainement plus d’impact sur les écologistes que pour la planète… En revanche, le caractère unilatéral, hautement politique et quasi autoritaire, selon les élus, de ce choix, provoque des réactions au plan local. Ils montent au créneau, excepté peut-être le nouveau maire de Bordeaux qui a verdi la ville lors des dernières élections municipales. Officiellement, il s’est – toujours – montré étonné que puissent coexister deux moyens de transport rapides quasi concurrents. On peut être surpris de son étonnement : si des gens, et notamment des chefs d’entreprise, prenaient l’avion plutôt que le train, c’est qu’ils y trouvaient un avantage certain et peut-être parce que le choix, c’est une certaine forme de liberté.
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