La vidéo d’Eurocontrol a fait le tour du web. Elle est spectaculaire : on y voit une comparaison de l’encombrement du ciel européen en 2019 et en 2020. Avant, il est constellé de points jaunes qui symbolisent les avions, après, il est quasi désert. Cela montre bien que l’activité a été réduite de 90 %. C’est quand même une vision apocalyptique des conséquences du COVID-19. Le transport aérien mondial, qui affichait un rythme de 4 à 5 % de croissance et qui s’apprêtait à transporter 4,7 milliards de passagers, a subi un coup d’arrêt brutal à la mi-mars quand, après avoir limité puis arrêté les liaisons avec la Chine, les frontières ont fini par se fermer les unes derrière les autres avec, pour certains endroits, des mises en quarantaine de 14 jours. Tout aussi rapidement, les compagnies ont commencé à « grounder » des avions. Par exemple, Lufthansa a cloué 150 machines au sol d’un seul coup et cela n’a pas suffi. Progressivement, les compagnies, dont les majors, ont mis les avions à l’arrêt en les stockant. Cela laisse l’image que le transport aérien est un géant aux pieds d’argile. 65 % de la flotte mondiale est à l’arrêt.
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