2020 sera l’année Scai Tech. Et même si la conjoncture dans l’aérien paraît difficile, les résultats obtenus par ce constructeur français de pots d’échappement accordés et de silencieux vont le placer sur le devant de la scène dans l’aviation générale et légère. Depuis une trentaine d’années, Alain Ferri, el professor, conçoit des pots accordés pour tout un tas de machines, pas nécessairement volantes. Cela va de la moto à l’avion en passant par des locomotives et des voitures de course. Il est aussi furieusement épaulé par Christiane, son épouse, qui pourrait donner des cours de certification si elle avait le temps. Dire que c’est une fonceuse est un euphémisme, en fait, sous un air éminemment sympathique et jovial, c’est une briseuse de barrages, le plus souvent administratifs. Et ce tandem de choc fabrique des produits qui commencent à être reconnus pour leur efficacité, leur durabilité et leur facilité d’entretien. Ainsi, il y a plusieurs mois, ils ont été approchés par Emmanuel Laurent qui importe les XL8 de BRM Aero.
L’objectif était de « customiser » les appareils arrivant en France. Une série d’options a été établie, dont un système d’injection, des pistons spéciaux et un pot Scai Tech. L’ensemble est monté chez Aerolight à Bourg-en-Bresse, dirigée par Jean — Baptiste Bély. Le résultat est édifiant : entre 15 et 20 km/h au moins de plus que le modèle de base, sans parler des autres gains substantiels comme un surcroît de puissance, un taux de montée amélioré avec un bruit agréable et une faible empreinte sonore. C’est d’ailleurs ce qui a poussé les propriétaires d’un DR300/180 R (mis à l’honneur par notre confrère Infopilote) à équiper leur machine d’un pot Scai Tech. Il y a deux autres avantages majeurs de ces pots : ils sont un peu plus « verts ».
En fait, les résidus de combustion sont produits en plus faible quantité et le filtre utilisé est biodégradable. Enfin, les pots sont réparables de A à Z et chez les Ferri, on choisit de remplacer que ce qui est nécessaire. Depuis toutes ces années, le constructeur a développé diverses STC pour les appareils les plus répandus en clubs : DR400, DR300, Cessna 172, etc. Mais aujourd’hui, c’est bien le secteur de l’ultra léger qui s’intéresse à Scai Tech. Un propriétaire de Rans Coyotte a découvert les qualités du produit et s’apprête à le présenter à tous les autres propriétaires de Rans de son réseau. Idem pour les appareils rapides comme le Dynamic ou le VL3, le Pioneer 300. Le Shark fait également partie de la liste. Enfin, le Trial des Nando Groppo s’accommode également très bien d’un pot Scai Tech.
aussi. Aujourd’hui, plus d’une dizaine de propriétaires ont passé des commandes fermes. Et aux USA, on attend les résultats des « testeurs français » des Rans Aircraft… Même des propriétaires des Stampe ULM sont venus avec leur pot pour obtenir leur équivalent Scai Tech. De même, l’entreprise avait été sélectionnée par le Canada pour la qualité de sa fabrication et sa technologie innovante. Les responsables de Scai Tech sont à la recherche d’un partenaire local afin de se lancer dans une production en série. Enfin, même s’ils sont discrets sur le sujet, les Ferri travaillent sur un VTOL hybride équipé d’un pot ScaiTech. Le projet devrait recevoir l’appui de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. La Corée du Sud et Dubaï seraient intéressés…