FORMATION ULM
La radio n’est pas obligatoire pour l’obtention du brevet ULM des classes 3, 4 ou 6, et pourtant, elle peut s’avérer vitale. L’instructeur Laurent Venet donne les bases pour la maîtriser, à condition de s’entraîner.
Nous sommes en l’an 2000, je suis Leader d’une patrouille de quatre Mirage 2000 RDI qui effectuent une mission d’entraînement de bombardement en très basse altitude (mission secondaire). Les Mirage sont en formation battle 4, j’ai mon numéro 2 qui se situe sur ma droite, secteur arrière sous un relèvement de 45 degrés, à environ 200 mètres. Son rôle est d’effectuer la surveillance du ciel et de travailler de temps en temps avec son radar. Cette position lui permet de manœuvrer lors des changements de cap en alternant de gauche à droite, tout en restant à la distance initialement briefée.
Mon numéro 3, second leader, se situe dans mon travers gauche, à une distance de deux nautiques. Nous sommes de front et nous nous apportons une protection mutuelle. Son rôle consiste à travailler avec son radar et à m’assister en cas d’erreur ou de doute sur la navigation. Quant à son équipier, il a les mêmes prérogatives que mon numéro 2, il se situe à gauche de son leader. Nous volons à 420 kt, à 500 ft sol, et nous simulons une attaque bombe lisse sur un objectif fictif représenté par une centrale électrique. Les dangers, à ces vitesses et à proximité du sol, sont multiples : volatiles, avions de tourisme, parapentes, deltaplanes, etc.,
la seule solution est de regarder dehors pour voir et éviter. Le radar embarqué ne détecte pas les aéronefs de tourisme, seul l’interrogateur IFF (transpondeur) signale quelques fois les avions en 7000 et nous informe ainsi de la présence d’un VFR.
Concernant les avions de chasse, depuis longtemps, face aux risques avérés de collisions en vol entre chasseurs, les armées de Terre, Air et Marine ont mis en place la fréquence dite d’auto-information pour les vols de navigation à très basse altitude. Ainsi, chaque aéronef isolé ou en patrouille se signale par rapport à des points de repère caractéristiques : villes, aérodromes, etc. L’écoute de cette fréquence est évidemment permanente pour tous les pilotes de la patrouille. […]