CARNET DE VOL
La grande navigation annuelle de la famille Staib, à bord de leur DA40, a été constituée d’imprévus, entre Jeux olympiques et mauvaise météo, mais aussi de découvertes du fait des changements de route. C’est aussi cela, l’aviation…
Cette année, tout commence très tôt, car dès le retour de notre voyage aéro de l’été 2023 (AP n°600) et encore en vol sur notre dernière branche, nous faisons une sorte de conclave en famille. Les destinations candidates pour l’été 2024 étaient : l’Espagne, la région Adriatique, le Portugal, l’Afrique du Nord ou encore la Scandinavie. Quelques semaines plus tard, il ne restait plus que l’Espagne et la région Adriatique en lice, et c’est cette dernière qui l’a emporté. L’« Adria’trip 2024 » était officiellement lancé.
Comme à notre habitude, nous avons ouvert notre application de navigation préférée, Foreflight, Airbnb, Booking.com, une carte et un moteur de recherche pour croiser les infos aéro, hébergement et tourisme. Les premières esquisses de notre voyage de trois semaines décrivent un tour partant de Chavenay pour aller en Slovénie, Croatie et en Italie, mais il nous manquait un peu d’aventure, car nous avons déjà fait la Croatie et l’Italie (la Slovénie semble un peu similaire à la Croatie). Après réflexion, nous envisageons d’inclure la Bosnie et/ou l’Albanie.
Fin février, nous sommes à 95 % de la version finale. Les hôtels sont réservés et les terrains aéronautiques contactés. La route part de Chavenay, passe par Friedrichshafen (Allemagne) pour une nuit, Bled (Slovénie), Krk (Croatie), Lošinj (Croatie), Mostar (Bosnie), les Pouilles et Rome (Italie). Comparativement au voyage de l’été 2023 en Sicile, celui-ci promet d’être plus simple quant aux terrains aéronautiques et, surtout, pour l’approvisionnement en AVGAS. Seuls deux des dix terrains n’en ont pas, et, d’après mes calculs, nous ne devrons commander à Magigas qu’un fût de 50 litres.
À la mi-mars, nous recevons les ébauches des contours des ZIT/ZRT pour les JO de Paris et j’ai un mauvais pressentiment. Notre voyage était bien prévu pour éviter cette période avec un départ le vendredi, quelques heures avant la cérémonie d’ouverture, mais j’étais loin d’imaginer une « no-fly zone » de 80 Nm centrée sur Paris ! Après quelques jours de réflexion, nous décidons d’avancer notre départ d’un jour, il faut donc annuler les réservations et tout refaire. Quelques semaines plus tard, nous recevons la description du processus pour pouvoir voler et, là, ça devient carrément risqué en cas de départ non-possible pour slot refusé la veille ! Il faut trouver une solution ! […]