ÉQUIPEMENT
Depuis que l’IFR est devenu plus accessible, le nombre de pilotes privés qualifiés a considérablement augmenté, et ils font désormais face à l’ennemi juré du vol aux instruments : le givrage. Nous vous présentons les systèmes de dégivrage présents sur le marché, notamment un nouveau venu d’Autriche.
Cet été et cet automne, à plusieurs reprises, lors de longs vols à travers l’Europe ou de vols plus courts, nous avons été surpris par l’apparition de givre. Rien dans le dossier météo, soigneusement constitué avant le départ, ne laissait présager des conditions givrantes. Heureusement, la vitesse d’accumulation du givre est restée acceptable. Après une montée rapide pour sortir des « précipitations visibles » (euphémisme pour parler d’une couche), malgré une température toujours négative, une fois au soleil, elle a rapidement disparu. Certains pourraient nous accuser de minimiser le danger, après avoir lu ces quelques lignes. Ils auraient sans doute raison. Il est effectivement très difficile de prévoir l’apparition du givrage ou son intensité. La glace est un ennemi implacable, redoutable et, surtout, sournois. Avec une population bien moins importante de pilotes qualifiés aux instruments en Europe, nous n’avons pas la même culture du danger du givrage qu’aux USA. Si l’on prend le temps de consulter les sites américains traitant du sujet, on se rend compte rapidement de la gravité du danger.
On pense le plus souvent au givrage des bords d’attaque qui déforme le profil aérodynamique de l’aile. C’est, effectivement, un symptôme évident. Mais, comme on s’en doute, cette accumulation de glace n’est pas la seule manifestation dangereuse : le poids accumulé joue également un rôle important. Rappelons-nous les quatre forces qui permettent à un avion de voler… Poids et portance, traction et traînée. […]