En liquidation judiciaire depuis septembre, la compagnie Air Belgium va connaître une fin peu glorieuse. Une offre de reprise pour la seule activité cargo a été déposée auprès du tribunal de Brabant-Wallon, l’activité passagers et ACMI disparaît alors que la représentante du personnel, Jana De Visscher, avait établi que le transport de passagers pouvait être rentable. Résultat : la société néerlandaise Peso Aviation Management appartenant et la britannique Air One Holdings International, candidates conjointes à la reprise, ne garderont que 197 emplois sur 402. Cette dernière est la maison mère d’Air One est un spécialiste du fret aérien, il dispose de trois filiales en Angleterre (One Air), Roumanie (ROM Cargo) et Moldavie (Aerotranscargo).
Air Belgium deviendrait la quatrième filiale. Les repreneurs ont mis 800 000 euros sur la table pour la reprise sachant que les deux 747-8 Cargo étaient en leasing, ils ont toutefois déclaré qu’ils investiraient d’ailleurs dans l’activité en y ajoutant des avions supplémentaires et en maintenant une base opérationnelle à Bruxelles, notamment concernant la maintenance. À noter que 16 candidats étaient au départ en lice, mais certains étaient suspectés de vouloir ne reprendre que le fichier client. Air One Holdings International dispose de la cinquième plus grosse flotte de cargo au monde. Côté personnel, on espère que l’activité passagers pourra reprendre puisqu’elle s’avère rentable. Toutefois, il faudra redéposer un CTA, celui d’Air Belgium n’étant pas transférable.
Par ailleurs, le cœur de métier du groupe reste le fret, pas le passager. Le tribunal de l’entreprise de Braban-Wallon devrait se prononcer la semaine prochaine ; la Direction générale du transport aérien (DGTA) belge devra donner son accord, ce qui prendra cette fois trois à quatre mois. C’est le groupe chinois HongYuan qui est actionnaire à 49 % d’Air Belgium.