S’adapter aux besoins spécifiques des entreprises de son secteur, c’est un peu l’ADN d’une école d’ingénieurs ou de tout organisme de formation. L’IPSA, l’école d’ingénieurs de l’Air, de l’Espace et de la Mobilité durable est pleinement de cette logique en dévoilant son plan stratégique pour 2025 par la voix de sa directrice Anne — Ségolène Abscheidt, il y a quelques jours, à ses partenaires et la presse. Ainsi pour faire face aux divers enjeux du secteur de l’industrie aéronautique et spatiale, mais également celle du transport aérien, l’école lance de nouvelles formations.
La première est un MBA Aero développé en partenariat avec l’ISG sur deux ans en apprentissage ; il associe des compétences en management issues de la formation type école de commerce et des connaissances spécifiques concernant l’aérien et la culture aéronautique. Ce cursus qui se déroule en apprentissage sur deux années doit permettre aux candidats d’occuper des postes de commerciaux dans le secteur voire celui de chef de produit. Anne-Ségolène Abscheidt dans sa prise de parole a rappelé que deux domaines allaient prendre une importante décisive dans l’industrie et donc la formation des techniciens et ingénieurs de demain : la cybersécurité et l’Intelligence artificielle.
L’IPSA crée donc deux masters couvrant ces deux secteurs. Elle met en place également un Master of Science dans le domaine de la propulsion aérospatiale, cette formation au pour vocation à attire des ingénieurs généralistes, mais également des étudiants internationaux. Ces MSC permettent d’orienter des ingénieurs vers de la recherche appliquée, voire par la suite vers le doctorat. L’école dispose également de Bachelor en apprentissage visant une insertion « plus rapide » vers l’emploi. Ces bachelors aéro portent sur le secteur des drones, mais également celui de l’IA. Enfin, l’école a pu mettre en place avec le CFA Numia un partenariat pour développer l’alternance en direction des ingénieurs.
En filigrane de ces formations, il y a l’exigence absolue et climatique qui pèse sur le transport aérien : la décarbonation. Les solutions vont dans deux directions : la première est le fonctionnement avec des carburants durables d’aviation ; la seconde est celle de la rupture technologique vers l’hydrogène ou des solutions architecturales nouvelles. Enthousiaste, Anne-Ségolène précise qu’il n’y a pas de déprimes dans les rangs de ses étudiants, tous sont passionnés par le vol, l’industrie et le spatial. L’IPSA ne subit pas la baisse des effectifs d’ingénieurs comme certaines de ses concurrentes et le niveau de féminisation progresse. Le positionnement de l’école est celui d’un organisme de formation apprécié pour son niveau d’exigence sur le plan des connaissances académiques. 90 % de ses diplômés trouvent un CDI en sortie, elle regroupe 2500 étudiants sur deux campus, Toulouse et Paris (Ivry).