FORMATION
Une école qui propose à ses élèves, dès leur entrée en formation, une promesse d’embauche en compagnie aérienne, entre autres avantages, ce n’est pas banal. C’est même unique pour l’instant. Charles Clair, l’homme qui aime toujours avoir un coup d’avance dans l’aérien, le président de l’école Astonfly, répond à nos questions.
Aviation et Pilote : Pour mémoire, Charles, quand avez-vous fondé Astonfly ?
Charles Clair : En 2003, il y a 21 ans, sous le nom d’Air et Compagnie à l’époque, pour faire de la formation PPL. Et c’est à partir de 2009 que nous avons commencé à réaliser des formations professionnelles.
A & P : Comment vont les affaires en ce moment ?
Charles Clair : Très bien. Rentrée pleine, ce qui est plutôt bien. En fait, on a complètement effacé la Covid. L’année dernière, nous avions déjà réalisé une très belle année et cette année, nous devons refuser des candidats.
A & P : Cela veut dire à peu près combien d’élèves en formation actuellement chez Astonfly ?
Charles Clair : Alors, si on compte les élèves pratique plus les élèves en théorie, on a en même temps environ 250 élèves dans l’école. Et entre 100 et 150 élèves nous quittent chaque année en fin de formation. Et donc autant qui arrivent pour des formations qui durent deux ans.
A & P : Et il y a suffisamment de place à Toussus- Le-Noble pour gérer autant de monde ?
Charles Clair : À cet instant, nous ne sommes pas capables de faire plus. Aujourd’hui, avec une flotte de 25 avions et 5 simulateurs, nous sommes au maximum de nos capacités de production. Nous avons prévu de faire évoluer nos locaux à l’avenir, un nouveau « step » qui va nous permettre encore de nous agrandir et d’augmenter ainsi de 10 à 15 % notre capacité de formation avec des travaux qui vont donc commencer en 2025. Mais nous ne pourrons pas aller beaucoup plus au-delà en matière de production. Notre développement se fait désormais plus à l’étranger, de par notre rapprochement avec Ryanair et d’autres compagnies aériennes.
A & P : Vous venez d’évoquer le développement à l’étranger, ça veut dire des prises de participation, des rachats d’écoles à l’étranger ?
Charles Clair : C’est plein de choses à la fois. Les prises de participation pures, ce n’est pas notre fort car nous voulons maîtriser notre produit. C’est donc soit un environnement de franchise sous notre surveillance, soit des rachats complets. Pour l’heure, nous ne souhaitons pas créer d’autres écoles en France, mais plutôt conquérir d’autres marchés nationaux avec d’autres centres Astonfly en Europe ou ailleurs dans le monde. […]