l’Elektro Tour est un tour de France réalisé par quatre pilotes, trois PPL et un instructeur pro : Élisabeth, Lestyn, Gabriel et Lionel. Le challenge est d’effectuer un réel tour de France avec plus de 55 étapes adaptées à l’avion qu’ils vont utiliser, le Velis Electro, en choisissant des navigations compatibles avec l’autonomie de l’appareil électrique. L’intérêt est de montrer que l’on peut voler autrement.
Comment faire le tour de France en avion électrique, en l’occurrence en Velis, quand la réglementation impose de disposer d’au moins 30 minutes de réserve de vol ? On multiplie les haltes… L’Elektro Tour va déployer ses ailes durant deux semaines et demie sur près de 55 terrains (c’est au moins ce qui est prévu au départ), un trajet qui couvre une grande partie de l’Hexagone. Le départ sera donné d’Annecy le 4 juillet et s’achèvera le 20 juillet sur son aéroport de départ. Ce circuit commencera par descendre vers le sud-est pour virer à l’ouest, puis aller vers la Charente en remontant vers Deauville, puis le nord, le Grand Est, le Jura et les Alpes… Bref, cette grande virée va donner une vraie visibilité à une aviation « décarbonante », elle va placer dans l’esprit des parties prenantes de l’aviation, clubs, élus, l’idée qu’une aviation verte est disponible sur étagère.
Cette virée verte dans la campagne est à l’initiative de quatre jeunes pilotes, trois gars, Lionel, Iestyn, Gabriel, et une fille, Elisabeth, qui est sur le point d’obtenir son PPL. Tous ont été formés au sein d’Avialpes, l’école de pilotage pro basée à Annecy. Le plus jeune a 17 ans, le plus âgé 29… L’idée est bien de faire la promotion de cette aviation, mais sous un angle gestion de la ressource électrique lors d’une navigation, sachant que cela autorise des branches de 32 nautiques environ. Comme les terrains visités ne sont pas (tous) équipés de bornes, un véhicule de chargement va accompagner l’appareil dans son périple, il appartient à la société Sowatt Solutions. Lors de quelques étapes, la presse sera invitée à parler de l’événement. Parmi les sponsors du team, il faut citer Dumona, loin de l’aviation certes, qui commercialise des produits organiques et bios destinés aux professionnels de l’agriculture. Sur les étapes média, une rencontre avec les agriculteurs locaux est même prévue pour leur faire découvrir les produits verts. Bref, cet Elektro Tour est une initiative pertinente dans sa forme, elle montre que la navigation est toujours possible. Les plus réfractaires diront que sans logistique, la navigation est compliquée, voire impossible. Ce Velis est un incubateur de l’idée que voler sans trop abîmer la planète est possible.
La publicité de la FFA ne dit d’ailleurs pas autre chose. D’ailleurs, on est un peu surpris que cette dernière, pourtant très attachée à cette aviation verte, ne soit pas un soutien inconditionnel. Certes, elle ne pouvait pas être partout puisqu’elle était déjà associée à l’Electric Tour Vinci Airports, dont les ambitions étaient plus limitées : quatre étapes entre Annecy et Lyon-Bron. Il est vrai que la marque Vinci attire plus la lumière sur ce type d’aviation. Gardons toutefois à l’esprit que l’impact de l’aviation générale sur le climat reste très limité.