EN VOL
Pour celui qui rêve de devenir propriétaire, le prix des avions neufs est désormais un véritable obstacle. Que l’on se rassure, il existe des modèles, certes anciens, à des prix plus qu’abordables qui feront le bonheur de leurs propriétaires. Nous avons essayé le Bonanza E35 V-tail de Bertrand, sorti d’usine en 1954.
Lorsque l’on cherche à devenir propriétaire d’un avion, seul ou en copropriété, le prix des avions neufs est devenu effarant. En mars 2021, nous avions consacré un article au sujet (numéro 566), montrant qu’un malheureux Cessna 172, livré en Europe et équipé des options nécessaires, revenait à près d’un demi-million d’euros. Une paille ! Bien évidemment, peu d’entre nous (et c’est également vrai pour les aéroclubs) sont prêts à consacrer une somme pareille à l’achat d’un avion.
Alors, que faire ? La réponse est évidente et explique pourquoi la flotte des avions légers, quelle que soit la partie du monde considérée, a une moyenne d’âge de près de quarante ans. Les avions d’occasion représentent la majorité des transactions. En clair, il s’en vend plus chaque année que la production de monomoteurs ou de bimoteurs légers neufs. C’est un constat glaçant qui démontre que notre aviation est bien fragile et que les constructeurs comptent sur une frange minime de pilotes aux moyens conséquents pour assurer le renouveau de la flotte.
La solution qui s’offre à nous est donc de trouver une cellule propre, mais âgée, et de la transformer en une machine qui satisfait tous nos fantasmes. Exercice plus facile que l’on pourrait le soupçonner.
Ce mois-ci, nous vous donnons un exemple concret avec un Bonanza E35 né en 1954 déniché par Bertrand.
Ce dernier est un passionné, comme nous tous. Après avoir fait ses premières armes dans le vol à voile avant de passer son baccalauréat, il poursuit un cursus complètement classique. Premier travail, une rencontre amoureuse qui débouche sur la naissance de son fils… Du coup, ses rêves aéronautiques passent au second plan. Il faudra attendre une seconde union, deux enfants supplémentaires et une stabilité professionnelle établie pour que le démon de l’aviation refasse surface. D’abord avec une licence de pilote privé, puis une qualification d’instructeur, passée à la demande de son club. Ajoutez à cela une qualification IFR américaine.
Petit à petit, l’envie irrépressible de pouvoir disposer de sa machine monte. Il faut dire que Bertrand voudrait écumer l’Europe, l’Afrique et les îles en compagnie de sa famille. Comme il est lucide, il entrevoit qu’il faudra prévoir une place dans l’avion pour les compagnes ou compagnons de ses enfants. C’est donc un appareil disposant de six places qui est nécessaire. […]