Voilà une nouvelle qui va clouer le bec aux quelques détracteurs des « vieux » avions Robin : l’EASA a décidé d’annuler une « CN » prise à la suite d’une inspection de longeron qui avait imposé des limitations de vol sur les DR400. Cette consigne pouvait inquiéter les propriétaires dont un grand nombre est constitué de clubs. Les DR400 retrouvent donc leur plein domaine de vol. C’est évidemment un soulagement pour l’équipe de Guy Pellissier, le dirigeant de CEAPR, qui a repris les rênes de la boîte, Casimir, le fils, ayant pris le large pour souffler un peu.
À la suite de cette visite de longerons en 2022, l’EASA avait émis la AD 2022-0267-E, interdisant la poursuite des vols pour certains modèles et la limitation de vol pour plusieurs centaines appareils de la flotte. En 2023, nouvelle consigne de l’autorité européenne avec de nouvelles limitations. Depuis 2022, CEAP s’est efforcé de montrer à l’EASA que ses craintes étaient infondées et après de nouvelles investigations, l’agence a admis que « les collages des longerons principaux de l’aile, concernés par la CN, sont acceptables et ne constituent pas une situation dangereuse ». L’EASA a donc annulé, le 12 juin, sa consigne de navigabilité 2023-0048-E du 9 mars 2023.
Désormais, après cette décision, CEAPR va pouvoir reprendre de l’altitude, relancer ses projets de R&D et, quand elle disposera de tous ses agréments, reprendre la fabrication de machines neuves et leur livraison. Dans les cartons, il y a notamment le STC Rotax pour lequel Guy Pellissier semble convaincu que c’est une réelle attente des clubs ; il faudra choisir entre le moteur 915 ou 916. Ensuite, il y aura peut-être la turbine TurboTech même si officiellement le « Boss » attend qu’elle soit certifiée pour la monter. Reste que l’intérêt pour les clubs paraît limité surtout en mode apprentissage et même si l’utilisation de cette motorisation se veut très simple dans son usage.