Depuis la signature de son partenariat en juillet dernier avec le Comité d’organisation des Jeux olympiques (COJO), Air France s’est mise en ordre de marche pour assurer conjointement le transport des athlètes lors de cette période des JO et la gestion du trafic normal de son activité en période estivale, logiquement très chargée. Comme l’exprime ensemble Ben Smith, le directeur général d’Air France-KLM, et Anne Rigail, la directrice générale d’Air France, l’ambition de la compagnie et de ses équipes est bien de « montrer le savoir-faire de la France » dans l’accueil et le transport de passagers particuliers, d’équipes de sportifs et de journalistes. Première chose à savoir, la reprise du transport aérien a permis d’embaucher en 2023 près de 500 pilotes et 400 mécaniciens en CDI.
Et dans le cadre de contrats saisonniers, Air France a procédé au recrutement de 850 PNC, ainsi que 250 agents d’escale. Et pour les JO, la compagnie a prévu, outre son service normal, 15 avions de réserve : 9 appareils long-courriers et 8 moyen-courriers. En effet, durant cette période, Air France compte transporter 125 000 passagers par jour, un niveau qui rejoint celui de 2019. Parmi eux, Air France attend 15% des athlètes olympiques, 35% des athlètes paralympiques et 13% des membres de la « famille olympique et paralympique ». Un athlète sur cinq devrait voyager avec Air France, en provenance principalement du Brésil, des États-Unis, de la République tchèque et du Japon. Les pics de fréquentation se situent autour des 24, 25 et 26 juillet pour les arrivées et les 11, 12 et 13 août pour les retours, avec un vrai pic le 12. Dans la foulée, dès le 8 septembre, auront lieu les jeux paralympiques.
Par ailleurs, 75 salariés venant de 35 entités d’Air France endosseront le rôle d’ambassadeur de la marque à l’écoute de ses clients sportifs. De même, AF s’attend à transporter 10 fois plus de bagages, sachant qu’un sportif voyage avec en moyenne 4 bagages, dont un volumineux : planche à voile, canoé, javelot, etc. On a également appris que Jason Lamy Chappuis sera le 21 juillet porteur de la Flamme. L’homme aux 26 victoires en coupe du monde en combiné nordique est devenu pilote de ligne au sein de la compagnie, affecté sur A350. Il s’est dit fier « d’avoir les jeux à la maison ». Pêle-mêle : il n’y aura pas d’avion logoté aux JO, pas de retransmission dans les avions, les organisateurs (Paris2024) sont confiants sur les facilités de trajets entre les aéroports et les lieux de résidence, voire les lieux de compétition.
Pour Air France, ce sera sans doute une excellente occasion de montrer et prouver un engagement dans le développement durable avec un siège business plus léger, une implication dans l’utilisation des carburants d’aviation durables, Anne Rigail a rappelé que pour 50 euros d’investis par passager pour voler avec du SAF, la compagnie abonderait à la même hauteur. On l’a bien compris, il y a un important enjeu de marque et de savoir-faire dans ce partenariat avec le COJO.