GUIDE D'ACHAT
Lorsqu’on a décidé de devenir propriétaire, le plus difficile reste à faire : neuf ou d’occasion ? Métallique, en matériaux composites ou en bois et toile ? Cette étape, qui consiste à définir vos besoins, vos envies, est cruciale.
Il va bien falloir parler argent, je sais, c’est vulgaire, mais il y a un moment où les réalités économiques vous rattrapent. Il me suffira de rappeler la maxime la plus percutante du film L’Étoffe des héros de Philipp Kaufman : « Pas de pognon, pas d’avion », tant il est juste que c’est l’argent, avant même le talent des pilotes, qui fait voler les avions. Ceci rappelé, lorsqu’on vole souvent, au moins 200 heures, et qu’on souhaite le faire à sa guise en toute liberté, sans contrainte de dates, ni d’amplitudes, louer un appareil devient généralement pesant et contrariant, surtout si la location se fait à travers un aéroclub où l’on finira par voir d’un mauvais œil le membre qui « s’approprie » trop souvent l’avion de voyage. Lorsqu’on vous a fait comprendre qu’il vaudrait mieux aller voler ailleurs, l’achat s’impose, mais gardez en tête que la liberté a un coût, que ce ne sera pas du tout une solution financièrement avantageuse si vous ne voyagez pas suffisamment car les coûts fixes à amortir seront toujours là, entre la place de hangar, l’assurance RC et corps, la visite annuelle et quelques frais administratifs. Pour un quadriplace pistons d’une valeur de 300 K€, fixons-les à 18 K€ pour le Mooney Ovation2 N77GJ de nos reportages, avant même d’avoir effectué un premier tout d’hélice, cela équivaut à environ 60 heures de location d’un avion de puissance et d’équipements équivalents. Et si vous continuez à me lire, c’est qu’on est bien d’accord, la liberté n’a pas de prix et elle est généralement l’élément premier de la réussite de vos déplacements, que ce soit pour les affaires, les vacances ou les reportages dans notre cas particulier. […]