TECHNIQUE
Depuis les années 1990, Rotax est devenu le premier fournisseur de moteurs pour ultralégers. Aujourd’hui, la société autrichienne commence à chasser sur les terres de Lycoming et de Continental.
Depuis que l’homme a décidé de voler en ultraléger en utilisant un moteur autre que celui proposé par son propre corps, il s’est mis à la recherche du groupe motopropulseur idéal. Et Dieu sait qu’elle a révélé de nombreux prétendants avant qu’un seul nom ne vienne régner en maître sur cette catégorie, malgré les efforts louables de certains pour résister. Au début, chacun expérimentait de son côté des solutions reposant sur des blocs-moteurs existants qui étaient, le plus souvent, lourds, encombrants, donc mal adaptés au développement des ULM ayant désespérément besoin de systèmes plus compacts et plus légers.
Ce sont les blocs Rotax 503 et 582 qui ont pavé le chemin au succès de l’ULM moderne. Même si un avertissement quelque peu sinistre, rédigé de la main même du constructeur, les accompagnait à leur livraison : « Ce moteur, du fait de sa conception, est sujet à des arrêts brusques pouvant entraîner des atterrissages en catastrophe, forcés ou sans puissance. De tels atterrissages peuvent entraîner des blessures corporelles graves, voire la mort. Il ne s’agit pas d’un moteur d’avion certifié. Il n’a subi aucun test de sécurité ou de durabilité et n’est conforme à aucune norme aéronautique. Il est destiné à être utilisé uniquement dans des avions et des véhicules expérimentaux non certifiés dans lesquels une panne moteur ne compromettra pas la sécurité. L’utilisateur assume tous les risques liés à son utilisation et reconnaît par son utilisation qu’il sait qu’il est sujet à un arrêt soudain. Ne faites jamais voler l’avion équipé de ce moteur à des endroits, des vitesses, des altitudes ou d’autres circonstances à partir desquelles l’atterrissage ne peut pas être effectué après un arrêt brutal du moteur. Les avions équipés de ce moteur ne doivent voler qu’en conditions daylight VFR. » Bon, çà, c’est dit ! […]