SALON
Les exposants nous le confirment : le SFMA est un point de rencontre exceptionnel entre des jeunes (et les parents) et une escouade de professionnels, tous pressé d’accueillir une nouvelle génération d’étudiants qui deviendront les forces vives du renouveau de l’aérien.
Voici donc un second opus des potins du Salon des formations et métiers aéronautiques qui s’est tenu début février au musée de l’Air et de l’Espace. Aeroflight, l’école de l’Est parisien, surfe également sur l’embellie de l’emploi pilote en ce moment. Elle tourne presque à plein régime selon Hughes Lionnet, son dirigeant, même s’il avoue qu’avec un effort d’organisation, il pourrait accueillir sans doute 20 % d’élèves en plus. Il est vrai qu’elle bénéficie de locaux plaisants et modernes.
Depuis sa création, l’école a atteint son rythme de croisière avec 70 actes de formation par an dont environ une trentaine concernant le CPL/IR/ME, le reste se répartissant entre les licences de pilote privé et les reconversions.
En effet, Aeroflight s’est aussi lancée il y a plusieurs années dans la francisation des licences étrangères de pilotes français, essentiellement des licences canadiennes et américaines. Le process est bien rodé : pour le pilote, il faut repartir de zéro au plan théorique (environ six mois) et il doit subir une évaluation par l’école sur un certain nombre de sujets avec fiche de synthèse à l’appui. Cela reste toujours compliqué sur le plan administratif, mais, globalement, les pilotes les moins expérimentés (environ 200 heures) doivent s’attendre à près de 25 heures de « remise à niveau », les pros avec un peu de bouteille auront entre 7 et 10 heures à refaire…
Le premier conseil qu’Hughes Lionnet pourrait donner, c’est bien de ne jamais quitter le milieu de l’aviation légère, c’est plus facile pour la suite. La dernière nouvelle de l’école est l’inscription sur la liste des agréments de la formation instructeur de qualification de vol aux instruments depuis le mois de février. Cela offre donc une vraie perspective pour les jeunes professionnels qui ne souhaitent pas aller vers la ligne tout de suite. Cette nouvelle formation est pour Hughes Lionnet une opportunité intéressante, car, selon lui, de nombreuses écoles sont pleines. De plus, la moitié des instructeurs d’Aeroflight sont encore en place. L’un des cas les plus particuliers est celui d’Adrien, 24 ans, head of training, qui, après avoir réussi les tests pour intégrer la Sécurité civile comme copilote, a décidé de consacrer du temps à son école de formation pour « rendre qu’on lui a donné ».
Rappelons qu’Aeroflight dispense aujourd’hui la formation théorique de l’ATPL au travers d’un partenariat avec Bristol Groundschool, et tout en anglais… of course. Pour Aeroflight, le SFMA 2024 était un excellent millésime avec plus de 140 contacts sérieux. De bon augure pour notre aviation et les affaires de l’école. […]