La décarbonation, c’est le grand chantier de demain pour l’ensemble des activités économiques de l’Union européenne, les transports en général et l’aviation en particulier. En dépit de l’avis des climatosceptiques, les écologistes ont réussi à imposer leur vision de la menace d’un réchauffement climatique. À l’occasion de la COP28, l’Europe va renoncer aux énergies fossiles. Le milieu de la Formule 1 roulera avec un carburant synthétique à partir de 2026 et des épreuves de compétitions automobiles l’utilisent déjà. Par ailleurs, dans le cadre des politiques RSE des entreprises, les dirigeants s’éloignent de l’aviation et privilégient les visioconférences. Ce changement de comportement se mesure sur les lignes de transport régional. Les banques sont de plus en plus réticentes à accorder des prêts pour financer l’aérien, l’Avgas va disparaître… Par ailleurs, la croissance du trafic devrait être de 3 % et les émissions de CO2 devraient croître de 65 % en 2050, cette augmentation ne pourra pas être compensée par les progrès technologiques et le renouvellement des flottes avec des avions consommant moins. Les carburants d’aviation durables sont donc la seule solution, en attendant les ruptures technologiques de l’industrie aéronautique. Le principe est simple : se passer du CO2 fossile et le remplacer par du CO2 capté par les plantes lors de leur culture ou bien en direct pour le combiner avec de l’hydrogène afin de produire du kérosène.
[…]