Comme sur tout aéronef, le vol à certaines vitesses, dites vitesses limites, en ULM nécessite des précautions particulières. C’est le cas des vols à grande vitesse, proches de ce que peut supporter la machine, des basses vitesses proches du décrochage, mais aussi d’autres phases de vol comme l’évolution en air turbulent, au décollage ou à l’atterrissage. L’ULM, par définition non certifié, outre sa grande liberté, impose des marges à respecter en fonction de sa construction, de son âge, de son utilisation répétée dans certaines phases de vol, de la fiabilité de certains instruments, à commencer par le badin qui peut avoir des valeurs indiquées faussées par rapport à la réalité. Des essais de décrochage permettent de noter les vitesses dans chaque configuration, en lisse, avec un et deux crans de volet, parfois trois, la comparaison donnant une idée de l’erreur de l’instrument à basse vitesse, mais, surtout, les valeurs réelles indiquées à prendre en référence. Un rappel des différents arcs de couleur figurant sur nos badins et, surtout, de leur signification n’est pas superflu, d’autant que sur certaines machines, ceux-ci sont absents, ce qui nécessite du pilote une étude détaillée du manuel de vol. On rencontre même parfois des anémomètres disposant bien de ces indications de zones de vitesse, mais ayant été mal placées comme l’arc vert et le jaune se chevauchant. Le premier arc, le blanc, celui des plus basses vitesses, représente, en sa partie inférieure, la vitesse de décrochage en configuration atterrissage, toutes traînées sorties, volets bien sûr, mais aussi train d’atterrissage dans le cas d’un multiaxe à train rentrant : la Vs0 (VS, « Velocity Stall 0 »).
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