Ami pilote, lecteur amateur d’air et d’art, « va, cours, vole et [te] venge », sans attendre mars 2024 ou l’arrivée du métro au Bourget…, de l’ordinaire banalité des expositions temporaires de toute sorte. Celle du musée de l’Air et de l’Espace, « Les Années folles de l’aviation, l’aéronautique au cœur de la modernité (1919-1939) », vaut vraiment le voyage. Celui, passionnant, qu’entre un espace dédié de la Grande galerie et le hall Entre-deux-guerres, les cinq ans de travail nécessaires à sa réalisation nous offrent. Au travers de vues, d’images, d’affiches, de jouets, d’objets, de combinaisons de vol, d’instruments de bord, de prototypes grandeur nature comme celui du magnifique Caudron Riffard, prédécesseur du Rafale, ou du nez avant de DC-3. En passant par d’émouvantes reliques comme ce flotteur corrodé de l’hydravion dans lequel périt Roald Amundsen en allant rechercher Nobile et son dirigeable, disparus dans les eaux glacées de l’Arctique. Souvenir des années trente qui renvoie au tout petit musée de la conquête aérienne du pôle Nord de Longyearbyn au Svalbard, mais qui prend, grâce à ces Années Folles, dans la découverte ou la redécouverte, après la rénovation de la Grande galerie du majestueux MAE du Bourget, une toute autre dimension.
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