Le gouvernement doit trouver 100 milliards pour financer un plan en faveur de la SNCF et, selon toute vraisemblance, le transport aérien devrait y apporter une contribution significative au travers d’une augmentation de la taxe sur les billets d’avion, l’écotaxe, ou encore taxe de solidarité, dite également taxe Chirac. Cette nouvelle contribution, le gouvernement y pense depuis des mois, l’annonce de 100 milliards a été faite en février dernier par Élisabeth Borne, la Première ministre, elle avait clairement déjà estimé que les contributeurs seraient ceux qui émettent le plus de gaz à effet de serre, le transport aérien était alors directement pointé du doigt. Deux mois plus tard, c’est le président de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, qui devant l’Assemblée nationale avait, également exprimé la même pensée, concernant l’aérien, les poids lourds et les autoroutes. Clément Beaune, le ministre des Transports, ne fait, lui non plus, aucun mystère des futurs financeurs. Très attaché au bon vieux principe pollueur-payeur, cet été, il déclarait : « Nous avons besoin d’investir massivement dans la transition écologique. Et l’une des sources de financement, c’est de demander aux modes de transport les plus polluants, la route et l’avion, de financer l’investissement, notamment dans le train pour qu’il y ait plus de trains et que les prix soient moins élevés. » Cela dit, doit-on placer la tarification et la sauvegarde d’un modèle économique dans le même registre que la lutte pour la transition écologique ?
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