Aujourd’hui encore, pour le grand public, le terme « voltige aérienne » suscite souvent des idées de cascade et de cirque. Or, elle n’a aucun rapport avec cela, puisqu’elle est composée de manœuvres aériennes sortant de l’ordinaire et parfaitement codifiées. Il est très difficile, voire impossible, de les réaliser en totalité à la perfection. Raison pour laquelle on cherche toujours à s’entraîner pour progresser, ce qui fait qu’on ne s’en lasse jamais. C’est une discipline aéronautique et sportive dans laquelle la technicité, la résistance physique, la ténacité et l’humilité s’imposent. Elle permet également de prendre les vraies mesures de son niveau de pilotage. Je suis régulièrement interrogé sur la qualification voltige élémentaire FCL.800 en cinq heures minimum – qui est même parfois comparée à la qualification VFR de nuit avec ses cinq heures de vol minimum également. Or, ces deux activités ne sont en aucun cas comparables. Ces cinq heures minimum de vol de formation, j’en entendais déjà parler, il y a plusieurs dizaines d’années. Visiblement, elles ont été reprises par l’EASA pour des pilotes maîtrisant parfaitement l’avion à train classique et avec une certaine expérience déjà acquise en voltige. En effet, on pourrait dire que ces cinq heures minimum sont d’une autre époque.
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