Avant de vous présenter les résultats de nos tests en vol, nous allons quand même déflorer un peu le sujet. Il n’existe pas de solution efficace à 100 % pour tous les appareils volants actuellement. Comment est-ce possible ? Tout simplement parce que chaque secteur utilise son propre système, ignorant complètement les autres composantes de l’aviation. Ainsi, les planeurs équipés FLARM se voient entre eux, mais sont invisibles pour l’aviation commerciale ou les avions légers qui ne sont pas équipés d’un émetteur/récepteur de la même marque. D’ailleurs, pourquoi un avion basé à Dieppe dans un désert vélivole, voudrait-il s’équiper d’un tel système ? Pas question pour un Airbus non plus, de voir un signal FLARM. Les planeurs, eux, sont incapables de voir les avions équipés de transpondeurs ou d’ADS-B. Du côté des ULM, les plus performants ou les voyageurs possèdent des transpondeurs, mais quid des pendulaires ? Même les contrôleurs affectés aux SIV, les secteurs d’information en vol, pourtant dévoués à notre sécurité, sont incapables de nous donner des informations de trafic complètes. Ils sont dépendants du système de radar civil, lui-même dépendant de la présence d’un transpondeur à bord des aéronefs. Donc, un Jodel volant en espace G sans transpondeur, ne sera qu’un écho venant des radars militaires primaires, apparaissant sur l’écran civil sans information d’altitude. Un appareil muni d’un transpondeur Mode C défectueux et ne transmettant pas l’information d’altitude ne fournira pas grand-chose aux contrôleurs non plus.
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