Deux liaisons aérien-nes vers Orly au départ de deux aéroports distants de 50 kilomètres, Tarbes-Lourdes et Pau. L’une est subventionnée au travers d’une LAT (ligne d’aménagement du territoire) qui coûte 4,5 millions par an et attribuée par appel d’offres à la compagnie low cost Volotea au détriment d’autres compagnies françaises. L’autre est assurée par une ligne régulière de Transavia. Qui dit deux lignes dit deux fois plus de CO2 dans l’atmosphère pour des lignes qui sont opérées en aller-retour une fois par jour. Pour la Chambre régionale des comptes (CRC) de la Nouvelle-Aquitaine, c’est une de trop… Elle a rendu un rapport analysant les conséquences (et les menaces pour Pau) de cette double desserte. Ses préconisations ont exacerbé une forme de tension au plan local sur le sujet, déjà très ancien, d’une possible redondance entre les deux plateformes. Elle propose deux options ; soit l’abandon de l’OSP de la ligne Tarbes-Orly, l’exploitant se chargeant de la faire fonctionner de manière classique, soit l’abandon pur et simple de la ligne. Cette prise de position favorise nettement Pau qui a été le transporteur historique des Béarnais vers la capitale. Naturellement, cette suggestion a mis le feu aux poudres du côté des élus et notamment ceux de la région Occitanie dont dépend Tarbes. L’hypothétique projet d’une forme de fusion des deux aéroports avec une complémentarité des dessertes paraît bel et bien enterré.
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