Chers lecteurs, bonjour. Cela fait plusieurs fois à la rédac que l’on se pose la question de la pertinence du simulateur dans l’exercice du pilote privé. Ayant, au travers de précédents articles, déjà prévenu contre une utilisation néfaste du simulateur, je voulais revenir aujourd’hui sur cette injonction quelque peu expéditive et nuancer mon propos. En effet, en tant que pilote pro, je passe tous les six mois dans un simu qui vient tester et valider mes compétences machine et de travail en équipage. Aussi, je vous propose de brosser un état des lieux du monde de la simulation, d’abord en tant que loisir pur, puis en tant qu’outil à l’apprentissage. Si le premier simulateur sur lequel j’ai posé mes mains d’enfant était « Chuck Yeager’s Air Combat » (1991), le tout premier simulateur de vol grand public serait plutôt « Flight Simulator » de 1979 qui est le père de la série des Microsoft Flight Simulator que nous connaissons bien. Au fur et à mesure des années, les modèles sont devenus de plus en plus précis, beaux, ergonomiques, donnant aux amateurs de belles machines l’opportunité de s’immerger de plus en plus dans le monde aéronautique. Aujourd’hui, les dernières itérations vous proposent des météos volumétriques en temps réel, de la gestion moteur et de systèmes complexes. Du côté des simulateurs de combat, DCS vous permet même de voler à plusieurs dans la même machine, rejouant ainsi avec votre meilleur ami – RIO, « Radar Intercept Officer » – les scènes de « Top Gun » ou des attaques en basse altitude en AH-64 Apache. En bref, les simulateurs grand public ont largement su profiter de l’inarrêtable poussée technique qui a mis dans nos salons des ordinateurs qui auraient fait pâlir d’envie le programme Apollo.
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