Avec les changements réglementaires concernant l’entretien, la majorité des machines de propriétaires font leur visite annuelle lorsque les températures sont basses et les jours très courts. Dans les clubs, l’activité hivernale est aussi moins importante. Rien que de très logique ! Le pilotage étant un apprentissage perpétuel, il est bien normal de « perdre » un peu d’aisance pendant l’hiver et de constater que l’on est un tantinet rouillé ou que les automatismes ne sont plus vraiment présents. Pas loin, mais pas disponibles instantanément. Les clubs vous encourageront – ou en feront une règle – à repasser entre les mains d’un instructeur si votre pause hivernale a été bien marquée. Là aussi, cela répond aux règles de bon sens. Généralement, quelques tours de piste et un petit peu de mania suffiront à vous faire retrouver l’autonomie de l’été précédent. Pour les propriétaires d’avions, c’est un peu moins évident, car certains continuent de voler de manière assez régulière, d’autres bien moins. Pour ces derniers comment les convaincre de chercher un instructeur et d’aller voler avec lui ? Nous n’avons pas encore trouvé la réponse universelle, celle qui s’en approche le plus est d’arriver à convaincre l’intéressé de la valeur de l’entraînement récurrent. Dans tous les cas, refaire quelques tours de pistes, voire un peu de vol lent, un décrochage classique ou deux, semble être un programme propice à remettre le pilote à son aise et l’on pourrait tirer bien plus de bénéfices de cet exercice, et ce tant au sol qu’en vol. Aux USA, il est impossible de proroger sa qualification de classe SEP par l’expérience. On passe forcément dans les griffes – douces – d’un instructeur tous les deux ans. C’est le BFR ou « Biennal Flight Review ».
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