Ce n’est presque un secret pour personne, mais l’aérien, dont on pensait qu’il allait mettre des années à s’en remettre, a redécollé pour de bon. Il reste encore quelques zones d’ombre territoriales, mais en Europe, trafic et constructeur sont quasiment passés au vert. Faut-il y voir une raison à l’affluence record du Salon des formations et métiers aéronautiques ? 10 548 visiteurs en trois jours venus s’informer sur le secteur. Dans le domaine de la construction, l’actualité illustre cette reprise : Air India vient de passer une commande de 250 Airbus et 220 Boeing, la plus importante de l’histoire aéronautique… Par ailleurs, l’Inde, qui devrait devenir la troisième puissance mondiale d’ici 10 ans, mise largement son transport aérien, une partie de la commande porte sur des avions long-courriers. Cette décision d’achat, comme les autres, devrait induire chez Airbus une augmentation des cadences de production de 75 appareils par mois d’ici 2026, soit environ 900 avions par an. Le constructeur avait annoncé la volonté d’un recrutement de 13 000 personnes fin janvier. De son côté, le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS) précise que le secteur a recruté 15 000 personnes en 2022 (le niveau de 2019) et projette le même volume pour cette année. Tout le monde recrute partout. Air France Industries, présente au salon, propose 450 postes pour des opérateurs, techniciens et cadre ingénieurs. De même, elle prévoit 300 postes en alternance, une voie d’accès au métier privilégiée depuis longtemps par la compagnie, ce qui est moins connu, c’est qu’elle est configurée pour permettre à des jeunes de les aider à leur faire passer des diplômes de bac à bac + 5. En fait, la partie maintenance de la compagnie ne propose pas seulement un poste, mais une organisation qui offre de réelles perspectives de carrière.
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